Les milieux boisés et ouverts du mont Royal comptent parmi les plus vastes et les plus riches en biodiversité de l'île de Montréal. Ils fournissent des services écosystémiques essentiels, tels que le stockage de carbone, la production d’oxygène, la réduction de la pollution atmosphérique, l’atténuation des températures estivales élevées et le maintien des habitats appropriés pour la faune locale et migratrice.
Le Plan de conservation du réseau écologique du mont Royal, élaboré par Les Amis de la montagne et en cours de réalisation depuis 2023, a pour but de protéger les milieux forestiers, ouverts et humides de la montagne tout en soutenant la biodiversité, la connectivité et la résilience de ces écosystèmes.
Le territoire concerné s’étend sur une superficie totale de 4,25 km2 et couvre l’entièreté du réseau écologique du Site patrimonial du Mont-Royal, englobant les trois sommets de la montagne ainsi qu'une portion de ses flancs. Ce réseau est composé des espaces suivants :
- 60 % campus universitaires, centres hospitaliers, cimetières et autres grands espaces privés et institutionnels
- 30 % parcs publics, incluant le parc du Mont-Royal et le parc Tiohtià:ke Otsira'kéhne
- 10 % terrains résidentiels
Si la montagne est synonyme de qualité de vie au cœur de Montréal, c’est avant tout parce qu’elle abrite une biodiversité exceptionnelle. On y trouve 90 espèces d'arbres et plus de 700 espèces de plantes vasculaires, ainsi que plus de 200 espèces d’oiseaux, de mammifères, d’amphibiens et de reptiles. Malheureusement, certaines de ces espèces sont en situation précaire à l’échelle du Québec ou en déclin localement. En raison du vaste milieu urbain qui l'entoure et de l’affluence de millions d’usagers chaque année, le mont Royal, sa faune et sa flore subissent de fortes pressions anthropiques, notamment :
- Prolifération des espèces exotiques envahissantes et des plantes indigènes colonisatrices
- Surfréquentation des sentiers, circulation hors sentier et autres usages nuisibles à l’environnement
- Pratiques d’aménagement, d’utilisation et de gestion non durables des milieux naturels et des espaces ouverts
- Changements climatiques et épisodes météorologiques extrêmes
- Empiétement du développement urbain sur les habitats naturels